Une littérature innovatrice nous semble être avant tout une littérature du risque, une littérature qui s’affranchit du sacro-saint garde-fou des genres, les chevauche, les mêle ou les transcende. Ne se satisfaisant pas des cloisonnements, elle ne se veut pas davantage assujettie au fil directeur tout-puissant d’une intrigue, qui ne sert bien souvent qu’à masquer la pauvreté de la langue et les lacunes de l’imaginaire. La plus belle des intrigues (la plus intrigante!) est celle d’une écriture inédite en train d’apparaître.